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Les tablettes de cire comme support d’écriture




En introduction, tout est déjà si bien résumé par les spécialistes Elisabeth Lallou et Monique Zerdoun sur le site de l’IRHT :

Élisabeth Lalou (aut.), « Les tablettes de cire médiévales : support, surface », dans Les matériaux du livre médiéval : supports, encres, pigments, reliures, Monique Zerdoun (éd.), Claire Chahine (éd.), Thierry Buquet (collab.), Paris-Orléans, IRHT, 2005 (Ædilis, Actes. Séminaires et tables rondes, 8 ) [En ligne [1]]


L’article d’Elisabeth Lallou « Inventaire des tablettes médiévales et présentation générale » dans le recueil des Actes du Colloque International du CNRS de 1990, dont elle a dirigé l’édition, sur Les tablettes à écrire de l’Antiquité à l’époque moderne nous apprend un certain nombre d’éléments supplémentaires:


– l’usage des tablettes de cire va croissant du Ve au XIVe siècle; l’inventaire d’Elisabeth Lallou couvre 150 items.


– des tablettes pouvaient, durant le Haut Moyen Age, être recouvertes de cuir et avoir des coins en bronze;


– la cire pouvait être coulée sur de l’ivoire, de l’or ou de l’argent pour former notamment des « livres de ceinture » très chics et précieux;


– le développement des gros codices de bois et cire est lié à celui des administrations et des communes. Il n’en a pas été retrouvé avant le XIIIe siècle.

Citons pour notre Normandie quelques octrois de charte de commune :

1150 : Rouen

1202 : Montivilliers, Harfleur…


– les petits carnets ont traversé la période du VIIe (Irlande) au XVe siècle, certains nous sont parvenus avec leur étui de cuir et leur stylet



Dans l’espace anglo-normand, nous intéressent :





Les écoliers de la foire de Paris prenaient leurs cours sur des tablettes de bois enduites de cire.3 [4]


– les tablettes affiches pour commerçants et écoliers :

Restes archéologiques :







Dans l’iconographie :


– les carnets d’écoliers, plus petits que les gros codices




– certaines tablettes de cire servirent d’étiquette ou de bordereau. Il en reste que de rares exemples du XIVe siècle (Wurzburg)

 



Artaud



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  1. voir sur le site d’Hemiole [8] ou dans JEAN Georges, L’écriture mémoire des hommes, Découvertes Gallimard, Archéologie, 1987, p. 85, l’intérieur est visible dans l’inventaire de Elisabeth Lallou [ [9]]
  2. LETT Didier, Filles et garçons au Moyen Age, La martinière Jeunesse, 2006, p.39, photo DR [ [10]]
  3. Sophie Cassagnes-Brouquet, La passion du livre au Moyen Age, Editions Ouest-France, 2003, page 9 [ [11]]
  4. Collectif, Les Vikings… Les Scandinaves et l’Europe 800-1200, Catalogue d’exposition de la 22ème exposition d’art du Conseil de l’Europe au Grand Palais, Association Française d’Action Artistique, 1992 ; n°419 p. 336-337 [ [12]]
  5. Arkéo junior n°45, photo (c) BNF [ [13]]
  6. Naître et mourir au Moyen Age, BT, photo (c) photo RMN/Hervé Lewandowski [ [14]]
[15] [16]