Marro de punta


Dames espagnoles

Last updated: samedi 23 août 2014


Réseau de lignes diagonales équivalent à l'utilisation d'une seule couleur des cases de l'échiquier. Aisling-1198

Réseau de lignes diagonales équivalent à l’utilisation d’une seule couleur des cases de l’échiquier. Aisling-1198

Echiquier

Echiquier et tablier pour marro de punta

















Nombre de joueurs :             2

 

Matériel :

–         un échiquier (8×8) ;

–         12 méreaux de chaque couleur.

 

But du jeu :

 Manger les douze méreaux adverses.

 

Règles :

  

Au départ, les méreaux sont disposés sur une seule couleur de cases, et remplissent ainsi 3 lignes de part et d’autre du tablier.

 

Chaque méreau peut se déplacer, en suivant les cases noires, d’une case en avant (vers une case noire adjacente située sur sa diagonale avant).

 

Un méreau au contact d’un autre, adverse, peut le sauter s’il existe une case libre juste derrière. C’est la prise « à saute mouton » de l’alquerque.

 

Les méreaux ne se déplacent et ne prennent que vers l’avant.

 

La prise multiple est possible.

 

La prise est  obligatoire.

 

Un méreau qui atteint la ligne de fond du camp adverse est promue.

Cette pièce promue peut effectuer des prises longues : en restant sur sa diagonale, elle peut capturer une pièce située à plusieurs cases et s’arrêter après, sur la case de son choix.


Traces écrites :

Le mot andarraya est plus récent que le mot alquerque mais plus ancien que le mot dama, en Espagne. (Van der Stoep 2005, 142) L’andarraya a pu constituer une étape au XVe s. et début XVIe s. entre le jeu d’alquerque et le jeu de marro de punta.

  • 1429 première mention de l’andarraya (Jeanneret & Depaulis 1999, 23);
  • 1454, poème de Juan de Mena à la cour de Jean II de Castille mentionne un jeu castillan « andarraya ».
  • 1452-1454, Juan de Lucena mentionne l’andarraya dans sa Vita beata. Ce jeu semble avoir marqué une transition entre l’alquerque et les dames à cet endroit. (Van der Stoep 2005,142-143)
  • gravure des “Sept sages de Rome”, imprimé à Genève en 1492
  • 1495, Diccionario romance en latin d’Antonio de Nebrija, indique que le mot Andarraya est nouveau : Andarraya, calculorum ludus, NOVUM. (Jeanneret & Depaulis 1999, 23, citant Jansen)

  • 1547, El ingenio, o juego de marro de punta o damas, Anton Torquemada. Premier traité du jeu dont le seul exemplaire a été détruit. (Jeanneret & Depaulis 1999, 13)
  • 1591, Libro del juego de las damas vulgarmente nombrado el marro de punta, Lorenzo Valls (Jeanneret & Depaulis 1999, 13) ;
  • 1635, Libro llamado ingenio, e qual trata del juego del marro de punta, Juan de Timoneda (Jeanneret & Depaulis 1999, 13) ;
  • 1650, Libro del juego de las damas, Juan Garcia Canalejas (Jeanneret & Depaulis 1999, 13) ;

Jeanneret & Depaulis indiquent que ces ouvrages sont tous construits sur le même modèle dont on déduit les traits communs du jeu espagnol : prise obligatoire, promotion du pion et dame à grands déplacements.


Bibliographie :

ALEMANNI Jean-Bernard, Le jeu de dames dans le monde, Chiron, 2005

ALLEAU René (sous la direction de) ,Dictionnaire des jeux, Cercle du livre précieux, Editeur Claude Tchou, 1964

DEPAULIS Thierry, Jeu de dames – L’histoire du jeu, Tangente-Jeux n°6, sept-oct-nov 2003, consultable sur le site de la Fédération Française du Jeu de Dames (consulté le 26 juillet 2013)

JEANNERET Philippe/DEPAULIS Thierry, Le livre du jeu de dames, Bornemann, 1999

LHOTE Jean-Marie, Histoire des jeux de société et Dictionnaire des jeux, Flammarion, 1994, pp. 454-455

MURRAY Harold James Ruthven, A history of board-game other than chess, Oxford University Press, Clarendon, 1951, pp. 72-83

VAN DER STOEP Arie, Draughts in relation to chess and alquerque, Ed Van der Stoep (Netherlands), 2005/2007


 

Fiche réalisée par l’association  Aisling-1198 ;

contact : aisling – neuf.fr

(remplacer le – par @)


Last updated: samedi 23 août 2014




 

Comments are closed.