Comment identifier les camps : cas des tables



La trouvaille du tablier de Gloucester (fin XIe s.) dans le puit du château est unique. Outre une bonne partie de la tabletterie d’os du tablier, les 30 tables ont été retrouvées. Elles sont toutes « blanches » et toutes portent une gravure différente, figurative. Cela pose la question de comment l’aristocrate médiéval réussissait-il à distinguer les deux camps pour jouer.



Les numéros de page font référence à mon article dans le hors-série n°28 de Histoires et Images Médiévales sur les jeux médiévaux.


  • regroupement par thèmes iconographiques :

    • tous figuratifs, avec deux thèmes iconographiques différents :

      • cycle du zodiaque et travaux des mois de l’année1);
      • cavaliers sur montures monstrueuses : 5 jetons ont pu appartenir au même camp avec cette thématique selon Vivian B. Mann. Ils sont en ivoire de morse, de la seconde moitié du XIIe siècle.
        • Celui du Louvre, Paris : un chevalier sur un monstre marin (voir dans la Base Atlas, Recherche avancée avec n°d’inventaire MRR428);
        • Celui du Victoria & Albert Museum, Londres : un chevalier sur un griffon (voir dans la base de données du V&A Museum);
        • Un autre est au Musée Bargello de Florence et un dernier dans la Forsyth collection, Ann Arbour, Michigan (Williamson 2010:428-429);
        • Celui du Musée de Cluny, Paris: un chevalier sur un coq géant

         XII pion Cluny titre

      • opposition camp chrétien (Sanson) et camp païen (Hercule), tous XIIe s.2

→ photo de Samson tuant les Phillistins, MET Museum, New-York, p.52

→ photo de Samson et les renards, Musée du Louvre, Paris, p.52

→ photo d’un jeton d’Hercule contre le serpent des Hespérides, Victoria & Albert Museum, p.49

→ photo d’un jeton d’Hercule jetant Diomède à ses chevaux, MET Museum, New-York , p.49


Nos reconstitutions :

Tables aisling-1198 id camp (9)Tables aisling-1198 id camp (6) b








Reproduction des jetons en bois de cerf retrouvés dans le donjon de Mayenne, datant des X-XIIe siècles sur une évocation du tablier 1 de Mayenne3. Notre choix de reconstitution a été de choisir parmi des jetons du même site, des ensembles cohérents en taille. Parmi ceux-là, nous avons pu proposer 3 jeux différents. Celui ci-dessus illustre un camp aux quadrupèdes contre un camp aux oiseaux. Pour se rapprocher des joueurs qui ont pu jouer sur le tablier de Gloucester, nous avons varié les motifs dans chaque camp : il y a deux motifs de quadrupèdes différents et deux motifs d’oiseaux différents. Cette différence « physique » entre les animaux fonctionne bien et le jeu est tout à fait jouable sans trop de fatigue visuelle.4 Dans une Europe chrétienne, ce programme a pu aussi être compris comme le lion, roi des animaux de la terre, contre l’aigle, roi des animaux du ciel.5. Deux camps peuvent cumuler plusieurs différences qui se renforcent. Ici, les couronnes des oiseaux sont à « dents de scie » tandis que celles des quadrupèdes sont plutôt perlées.


    • figuratifs contre géométriques ou géométriques très distincts :

Le lot de jetons de Boves (X-XIIe s.) qui comporte douze jetons « visuellement identiques » (la variation du rayon est de 1,5 mm sur l’ensemble. Cela fait 7 % d’écart entre le plus petit et le plus grand. Goret & Grandet 2012:90-91)  au motif géométrique cruciforme et au bandeau d’ocelles a nécessairement identifié un camp. De même, le lot de dix jetons d’Andone à bandeau d’ocelles a probablement constitué un camp également. (Pièces n° 1963 à 1970, Bourgeois 2009:255-268, 487-490). A partir de là, il est possible de concevoir des jeux dans lesquels deux camps géométriques bien distincts, ou deux camps figuratifs, ou un de chaque type s’affrontent. Ce dernier cas est compatible avec les découvertes d’Andone (fin Xe – début XIe s.), de Grimbosq et Rubercy (XIIe s.), de Mayenne (X-XIIe s.) de jetons de diamètres compatibles utilisant pour certains des formes simples géométriques à ocelles et cercles incisés que l’on retrouve sur ces trois sites et d’autres des formes figuratives (cerf, griffon…).


Le facteur a pu utiliser des matériaux différents qui possédaient des limites techniques différentes (mandibule de bœuf/bois de cerf par exemple dans le lot retrouvé au château de Mayenne).


L’explication de l’étymologie du nom arabe des tables nard ou nardshir comme désignant un camp aux jetons de bois pleins (nard) et un autre camp avec un lion (shir), pourrait aller dans ce sens aussi. (Musser Golladay 2007:417. Étymologie qui reste à vérifier.)


Les deux jetons en os, de même diamètre, trouvés ensemble à Finlaggan, Islay en Ecosse, l’un zoomorphique (peut-être une licorne), l’autre avec un motif géométrique ou abstrait, correspondraient à cette possibilité. (Hall 2011:155)


Nos reconstitutions :

Andelys 2012 4 Aisling-1198 (73) Andelys 2012 4 Aisling-1198 (78)








Parmi les jetons de Mayenne, nous avons pu reconstituer un camp figuratif d’aigles, contenant deux motifs différents pour garder l’idée de camps figuratifs porteurs d’une grande variété avec un fil conducteur, contre un camp de motif géométrique qui se trouve être le motif des 12 retrouvés à Boves.


Tables aisling-1198 id camp

Parmi les jetons X-XIIe siècle de Mayenne, nous avons pu assembler deux camps aux motifs géométriques très distincts, celui du jeton à motifs circulaires concentriques en os de cétacé et celui à la rosace sur bois de cerf. L’ensemble se joue très facilement.






 

    • couleur : rouge/blanc, vert/blanc, blanc/jeton composite…

Les jeux romains utilisaient déjà des jetons de deux couleurs.

Au Ve siècle, Sidoine Apollinaire, dans une lettre de remontrance à son cher Trigetius lui vante les charmes d’une navigation sur la Garonne. Sur le bateau,


« un jeu de table avec ses pierres de deux couleurs, des dés qui rouleront souvent sur les degrés de leurs cornets d’ivoire » (tabula) (Apollinaire, Lettres, Livre VIII, 12, 5)6


Le couple rouge/blanc a été utilisé aussi pour les échecs dits « de Charlemagne » (fin XIe s.).

Le couple vert/naturel a été utilisé pour séparer les camps parmi les pièces en os du jeu d’échecs de Nishapur7.

Cas des 5 jetons composites en os et cuivre retrouvés à Mayenne, qui pouvaient facilement trancher visuellement pour identifier un des camps (Goret & GRANDET 2012:67-68). Ces jetons peuvent être rapprochés des trois, retrouvés à Tours, seconde moitié XIe-premier quart du XIIe, évidés également (Jetons n°276 à 278, Motteau et Pastoureau 1991:49, 55) et des cinq du XIe siècle retrouvés au château de Schlössel, en Allemagne. (Goret & GRANDET 2012: 148-149)

Des essais de jetons sombre ont été tentés en pierre. C’est le cas à Douai au XIIe siècle. En Angleterre de nombreuses pièces de jeu ont été réalisées en jais, offrant ainsi le camp noir face à l’os ou à l’ivoire de morse.

Le jeton brûlé de Douai du XIe siècle, d’un beau noir uniforme, présente une autre alternative à la réalisation de camps foncés.

La reconnaissance par la couleur est indiquée dans la Vetula, vers 1250 :

C’est un jeu de guerre partie,
Quinze en a de chascune partie
De deux coulours qui les champissent,
De deux chasteauls en un champ yssent.8


Elle l’est aussi dans le Livre des jeux d’Alphonse X. C’est le couple jaune/rouge qui est alors utilisé :

« Également, une moitié des pièces doit être d’une couleur et l’autre moitié d’une autre afin d’être reconnues de chaque partie, Elles sont quinze de chaque couleur […] »


La miniature des Carmina Burana, XIIIe s., Munich, Bayerische Staatsbibliothek, Cod. Lat. 4660, f°91v, montre un camp noir qui s’affronte à un camp rouge. Chaque joueur est dessiné au trait de la couleur de son « armée ».9 (Voir en ligne)


→Jeton carolingien trouvé à St Denis, os teinté de rouge ;10

→ photo d’un jeton blanc d’Hercule contre le serpent des Hespérides, Victoria & Albert Museum,p.49

→ photo d’un jeton d’Hercule blanc jetant Diomède à ses chevaux, MET, p.49

→ photo d’un jeton blanc d’Hercule combattant l’hydre de Lerne aidé de Iolaos, Musée National du Moyen Age, Paris, p.50

→ photo d’un jeton rouge représentant Samson tuant les Phillistins, MET Museum, New-York, p.52

→ photo d’un jeton rouge représentant Samson et les renards, Musée du Louvre, Paris, p.52

→  jeton en os à peinture rouge trouvé au château d’Orville, Louvres, fin XIVe-début XVe siècle (Bardiès-Fronty & Dunn-Vaturi 2012:103 photo et notice).11

→ photo d’un jeton à coloration verte d’Andonne au Musée d’Angoulême, p.48

→ photo de deux jetons à coloration verte, trouvés à Curzon, Musée du Pilori de Niort,  p.49

→ jetons blancs et jaunes du vitrail de la Cathédrale du Mans, seconde moitié  XIIIe s , p.30

→ jetons rouge et blancs conservés au British Museum, provenant de Cologne vers 1200 (Robinson 2004: illus.p 54 et dans Kluge-Pinsker 1991: fig.46, 47 pp 82-83, hélas en N&B). Ensemble de 25 tables: 13 blanches et 12 rouges.

→ jetons sombre en pierre veinée, retrouvé à Douai, « Petite place », XIIe s. (Goret & Grandet 2012:n°4 p 119);

→ jetons noir en os brûlé, retrouvé à Douai, XIe s. (Goret & Grandet 2012:n°3 p 119)

Nos reconstitutions :

disposition initiale 6, 2, 1 - Aisling-1198C’est la première que nous avons réalisé, en blanc contre rouge sur notre premier ensemble de pièces gravées qui comportait un camp au chevalier au coq dont l’original, en ivoire de morse est conservé au Musée de Cluny et est daté vers 118012), et un camp au motif floral du jeton conservé au Museum of London de Londres.



Andelys 2012 4 Aisling-1198 (83)Un autre ensemble a été réalisé avec les jetons de Mayenne en blanc contre vert clair13

Bien entendu, ces ensembles sont tout à fait jouables.









      • la forme

        • rond contre carré

        → en bois à Charavines (Collardelle & Verdel 1993:265-267),

        → sur le chapiteau XIe s. du cloître de la Daurade, conservé au Musée des Augustins de Toulouse (Kluge-Pinsker 1991: photo p 57);

        → dans la description de la fabrication des pièces du jeu de tables du Livre des Jeux d’Alphonse X14

        • godronnées :

            • un jeton trouvé à Andonne (Bourgeois 2009:262 pour l’illustration (n°1961), 264 pour le développement; Motteau & Pastoureau 1991: 47-56. Michel Pastoureau y indique que certaines pièces ont des bords lisses et d’autres cannelés, et que cela a pu servir à l’identification des camps.) photo p. 48
            • 7 jetons (seconde moitié IXe – début Xe siècle) avec 6 ou 7 lobes ont été retrouvés sur le site du Château de Blois (Aubourg & Josset 2003:194)

 

    • la couronne :

Le motif sur la couronne a permis à Vivian B. Mann de rapprocher des jetons disséminés dans les musées du monde. Elle est un élément important de la comparaison stylistique des jetons entre eux. Elle a pu suffire ou s’ajouter comme élément de différenciation entre les deux camps.

Nos reconstitutions :

Voir le jeu figuratif contre figuratif « lions » contre « aigles », ci-dessus.

 

    • le trou central

→ photo d’un jeton à trou central d’Andonne au Musée d’Angoulême, p.48 ou ici

→ photo d’un jeton de Norwich, Norwich Castle Museum, p.52

→jeton XI-XIIe trouvé en 1994 dans la fouille préventive de la place Baudoyer de Paris (Goret & Grandet 2012:134-135);

→jeton non daté de sirène de Chartres (Goret & Grandet 2012: n°1 p 97);

→  photo d’un jeton des collections du Hull Museum (voir sur le site du musée). Le musée précise que les jetons percés sont fréquents dans ses collections et tiennent compte de la matière centrale des pédicules de bois de cerf.  Cette faiblesse du matériau a pu être utilisée pour séparer les deux camps. D’autant plus qu’il existe certains jetons qui nous sont parvenus avec une cheville qui bouche ce trou lorsqu’il n’est pas souhaité (Bourgeois 2009:262-263 jeton n°1971). Tous les jetons à trou central des musées d’aujourd’hui n’ont peut-être pas été abandonnés à cause du trou ou perdu leur cheville, certains ont pu être voulus comme cela.

Voir aussi un jeton au lion de Mayenne…

 Bibliographie :

AUBOURG Viviane, JOSSET Didier, 2003,  Le site du promontoire du château de Blois du VIIIe au XIe s. (Loir-et-Cher) – Seconde partie: le mobilier non céramique, dans Revue archéologique du Centre de la France. Tome 42, 2003. p.194. (Consultable sur Persée))

BARDIÈS-FRONTY Isabelle, DUNN-VATURI Ann-Elizabeth, 2012, Art du jeu, jeu dans l’art. De Babylone à l’occident médiéval, catalogue de l’exposition du 28 nov. 2012 au 4 mars 2013 au Musée de Cluny, Paris, Éd. La Réunion des musées nationaux.

BOURGEOIS Luc (dir), 2009, Une résidence des comtes d’Angoulême autour de l’an mil. Le castrum d’Andone, Fouilles d’André Debord, CRAHM, Caen, pp 255-268; 487-490.

COLLARDELLE Michel, VERDEL Eric (dir.), 1993, Les habitats du lac de Paladru (Isère) et leur environnement, DAF, 40, Editions de la Maison des Sciences de l’Homme, Paris, p 265-267.

GORET Jean-François, GRANDET Mathieu (dir), 2012, Echecs et trictrac. Fabrication et usages des jeux de tables au Moyen Age. Catalogue de l’exposition du 23 juin au 18 novembre 2012 au Château de Mayenne, Ed. Errance, Paris, pp. 90-91.

HALL Mark A., 2011/2014, Playtime Everyday: The Material Culture of Medieval Gaming, in E. J. Cowan & L. Henderson Ahistory of everyday life in medieval scotland 1000 to 1600, Edimburgh University Press,p. 155.

JONQUAY Sylvestre, MÜLLERS Fabian, 2016, Les jeux au Moyen Age, 2e édition, Auvilliers en Gâtinais, Editions La Muse, 305 p. (A paraître fin mars 2016, participer au crowdfunding de l’éditeur associatif).

JONQUAY Sylvestre, 2012, Archéologie du jeu de tables, X-XIIIe s., Revue Histoire et images médiévales, Thématique n°28, Fév-avril 2012, pp. 46-54, (voir en ligne).

KLUGE-PINSKER A. , 1991, Schach und trictrac : Zeugnisse mittelaterliche Spielfreude in salischer Zeit, Thorbecke, fig.46, 47 pp 82-83.

MOTTEAU James (dir.) avec M. PASTOUREAU, 1991, Catalogue des objets de fouilles de 1973 à 1977, Tours, (Recherches sur Tours, 5), pp. 49 et 55

MUSSER GOLLADAY Sonja, 2007, Los libros de acedrex dados e tables : historical, artistic and metaphysical dimensions of Alfonso X’s book of games, Thèse de doctorat de l’Université d’Arizona, Département Espagnol et Portuguais, p 417.

ROBINSON James, 2004, Lewis Chessmen, Objects in focus,  British Museum, photo p 54.

STEWART I. J., 2007/2008, A Late Eleventh-Century Tabulae Set from Gloucester, dans FINKEL Irving L., Ancient board games in perspective, Publications du colloque du British Museum de 1990 et nouvelles contributions,  Irving L. Finkel, The British Museum Press, p 235-237.

STEWART I. J. et WATKINS Malcolm J., An 11th Century  bone tabula set from Gloucester, Medieval Archaeology, t.28, p.185-190 (en ligne)

WATKINS Malcolm J., 2007, The Portable Pilgrim, in Blick, S., (ed.) Beyond Pilgrim Badges and Souvenirs, pp. 131–150. (Merci à Malcolm Watkins pour cette référence.)

WILLIAMSON Paul, 2010, Medieval ivory carvings, early Christian to Romanesque, Victoria and Albert Museum, pp 428-429.




Artaud




Contact : aisling – neuf.fr

(remplacer le – par @)


Notes:

  1. deux thématiques associées également sur un tau en ivoire de 1140-1150, conservé au Victoria & Albert Museum, Londres []
  2. Mais le 2e et le 3e sont en ivoire de morse tandis que le premier est en ivoire d’éléphant : l’utilisation de matières différentes au sein d’un même camp ne semble pas plausible. []
  3. flèches trapézoïdales, l’original est en tabletterie d’os incisé et ajouré sur bois. []
  4. par un public qui, en plus, en général, découvre le fonctionnement du jeu de tables. []
  5. Même si certains de ces jetons peuvent représenter aussi des chiens ou des oies… []
  6. hic tabula calculis strata bicoloribus, hic tessera frequens eboratis resultatura pyrgorum gradibus exspectat; source : http://remacle.org/bloodwolf/historiens/sidoine/lettres8.htm), j’ai modifié damier par jeu de table (tabula + utilisation des dés + époque) []
  7. même si la zone géographique et l’époque sont très séparés. En 1130, en Inde, le Masanollasa décrit deux camps de 15 jetons chacun d’une couleur. (voir sur http://bckg.pagesperso-orange.fr/french/manasollasa.htm []
  8. Quomodo militiam disponat, ibi legit, unde
    Transferat et qua quam vel quas ter quinque suarum,
    Et combinat eas, ne si capiantur ab hoste
    Solivage, cogantur, ut ad sua castra recurrant, Source : http://bckg.pagesperso-orange.fr/french/vetula.htm []
  9. Les nombres de jetons dépassent exceptionnellement 15. []
  10. http://www.jocari.be/proddetail.php?prod=je45b_pionsSaint-Denis []
  11. Rapports de fouilles ultérieurs et aperçu du site disponibles en ligne sur le site d’archea-roissyportefrance []
  12. (et n’est pas rouge. C’est un choix de notre part d’évoquer ces jeux qui utilisait la couleur pour distinguer les camps. []
  13. Aucun jeton de couleur n’a été retrouvé à Mayenne. Nous spécifions bien que nous avons fait le choix d’évoquer des jetons proches stylistiquement, temporellement et géographiquement de Curzon et Andone []
  14. E comoquier que en algunas tierras fazen las casas de los tableros llanas e pintadas, e otrossí las tablas con que juegan cuadradas o redondas, e non fazen logar en que se encasen, por esso fue fallado por mejor de fazer barras de fuste al tablero cavadas a manera de media rueda en que puedan encasar las tablas que an de seer redondas. Lire la traduction de Brigitte Mérigot, Chapitre 1, 6e paragraphe. Voir le folio correspondant. []

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